
Crise ou opportunité dans l’immobilier de luxe ?
Un marché qui résiste… mais se segmente
Contrairement au marché de masse, l’immobilier de luxe reste porté par une demande structurellement plus solide, souvent moins dépendante du crédit. Les acheteurs sont en grande majorité des profils patrimoniaux ou internationaux, à la recherche de biens rares, sûrs et bien situés. Cela confère à ce marché une capacité de résistance plus forte face aux secousses économiques. Cependant, cette résilience ne doit pas masquer une réalité : le marché se segmente de plus en plus. Les biens vraiment exceptionnels — vue monument, adresse premium, prestations haut de gamme — se vendent toujours très bien, parfois sans négociation. À l’inverse, les biens surévalués ou simplement "corrects" rencontrent plus de difficultés à séduire une clientèle devenue plus exigeante et sélective. C’est là que certains propriétaires ressentent un début de tension, notamment s’ils n’ajustent pas leur prix à la réalité du moment.

Des acheteurs en observation, des vendeurs sous pression
Dans ce climat incertain, les acheteurs prennent leur temps. Ils comparent, visitent plus, et n’hésitent pas à attendre une baisse de prix ou un coup de cœur justifiant l’investissement. Le retour du pouvoir de négociation côté acheteur est un signal fort, surtout dans les gammes intermédiaires du luxe (entre 1,5 et 3 millions d’euros à Paris).
Pour les vendeurs, c’est souvent un moment de flottement. Ceux qui avaient misé sur une valorisation rapide liée aux grands événements (JO, retour post-COVID) doivent parfois réviser leurs attentes. Mais ceux qui disposent de biens atypiques ou positionnés dans les quartiers les plus demandés (7e, 16e, Neuilly, Paris 6e) conservent un avantage net, surtout en cas de présentation soignée et de stratégie de vente ciblée.
Les meilleurs coups se font aujourd’hui sur des biens qui nécessitent une légère rénovation ou qui ont été mal présentés sur le marché. Les acquéreurs accompagnés par des experts locaux peuvent détecter ces opportunités et les transformer en placements durables, voire en coups de cœur personnels à forte valeur ajoutée. L’immobilier de luxe n’est pas en crise : il est en mutation. Les cartes sont redistribuées, et ceux qui savent lire entre les lignes peuvent y trouver de belles occasions. C’est un marché où la prudence côtoie le potentiel, et où le bon accompagnement fait toute la différence.

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Yohan FILIPPI
CMO
Publié le 30/05/2025 par
Yohan FILIPPI
Diplômé d’un master de Gestion et de création d’Entreprise, Yohan a d’abord développé sons sens du commerce en Espagne. Créant une start up, présente mondialement, dans le domaine du digital, il est aujourd’hui devenu un professionnel dans les techniques en ligne de prospection, d’acquisition et de rétention.